PUISSANCE DE LA DOUCEUR
Puissance de la douceur, c’est d’abord la rencontre entre Chloé Guillermin, dessinatrice et tatoueuse avec Julie Benegmos artiste pole-danseuse.
Ensemble, Chloé et Julie créent une performance qui se construit en trois étapes :
1/ Le bodypainting :
Pendant trois ou quatre heures, Chloé peint entièrement le corps de Julie devant le public qui peut se déplacer autour d’elles et regarder l’évolution de la peinture en revenant à différents moment dans la soirée. En fond sonore, des extraits de l’essai Puissance de la Douceur d’Anne Dufourmantelle sont pré-enregistrés et chuchotés autour d’elles.
2/ La pole dance :
A la fin de la peinture, Julie entièrement peinte, danse autour d’une pole dance sur un chant sans parole et le texte d’Anne Dufourmantelle cette fois récité en live :
« C’est par inadvertance, parfois qu’une révolution a lieu. Un effet d’une extrême douceur, à peine différent des autres moments, et c’est pourtant la vie qui soudain prend feu, s’embrase. Mais d’un feu d’une douceur inexplicable. Comme si soudain on vous prenait par la main le long d’un précipice et qu’il fallait non seulement passer mais danser, et que oui, vous dansiez sans peur ni vertige, que l’espace même prenait refuge en vous, et qu’alors une fois arrivée de l’autre côté tout aurait changé, mais sans violence. La révolution intime est une spirale qui vous amène vers une hauteur inaperçue de vous jusqu’alors, quand la verticalité découvre dans un espace cent fois parcouru, un chemin inconnu, une élévation qui fait appel d’air. La douceur est un retour sur soi qui invente de l’avenir, à l’image de la spirale. Une révolution ouverte. Sous chaque chose regardée, juste la ligne en dessous, la douceur est là, sous chaque chose touchée, chaque mot prononcé, chaque geste commencé. Elle ne fixe aucun endroit du corps, elle est venue depuis la naissance. Aucun événement de ce monde ne lui est étranger, car elle porte la responsabilité du vivant. La douceur est une force de transformation secrète prodiguant la vie, reliée à ce que les anciens appelaient la puissance. »
3/ Le rituel de l’effacement :
Après la danse, Julie peu à peu lave et efface la peinture sur son corps. L’œuvre est éphémère et elle n’aura duré que le temps de la soirée. Mais cette action symbolise aussi pour les deux artistes la renaissance et la transformation du corps de la femme.
CRédits
Conception, écriture, mise en scène :
Julie Benegmos et Chloé Guillermin
Diffusion :
- Festival Melando dans les Cévènnes, dans une forêt.
- Festival What the Fest, dans l’Opéra Comédie de Montpellier
- Festival Magdalena, dans une ancienne chapelle